prise de http://www.tripolirailway.org/history.html
| ENTRE GLOIRE ET DECLIN LA GARE DE TRIPOLI A 100 ANS La gare de Tripoli, au Liban, fête cette année son centenaire. Elle a commencé à fonctionner en 1911 et était reliée à la ville syrienne, Homs, par une ligne de chemins de fer à voie unique. Elle formait le terminus de la ligne desservie par l'OrientExpress dans les années vingt, trente et quarante du siècle passé. La gare de Tripoli ne fut reliée à la gare centrale de Beyrouth (Mar Mikaël) qu'en 1945. A l'heure où les autres gares, stations et lignes au Liban et en Syrie étaient construites grâce à la concession faite par les Ottomans aux Français, à la fin du 19ème et début du 20ème siècle, la gare de Tripoli, ainsi que la ligne la reliant à Homs, a été bâtie par une initiative tripolitaine privée :Une compagnie de type « Anonyme »fut fondée et enregistrée à la Chambre de Commerce de Tripoli.Une entreprise française fut chargée pour réaliser les travaux nécessaires. Donc la première compagnie de type «anonyme» de la région et enregistrée sous le nom de « Chaussée ». Outre sa mission de transport ferroviaire, la gare de Tripoli devenait dès sa fondation le port maritime de la région. Effectivement, une jetée fut construite en mer à proximité de la gare pour assurer le transbordement de marchandises mer/rail. Durant la première Guerre Mondiale, les Ottomans, et pour des raisons militaires, arrachèrent la ligne ferroviaire de Tripoli Homs pour pouvoir ainsi, continuer celle reliant Damas à Bagdad… Ruinée, la gare fut nationalisée en 1920 à l'époque du Mandat français au Liban et en Syrie. En 1943,et après l'indépendance elle devint la propriété de l'Etat libanaisqui, conscient de l'importance stratégique de la gare décide, etdans un deuxième temps, d'aménager le port de Tripoli sur des terrains gagnés sur la mer à l'emplacement de l'ancienne jetée. Depuis 1975, la gare est délaissée et regroupe un bon nombre de bâtiments à usage multiple, dont la majorité est du style architectural français datant de la fin du 19ème siècle. Ces bâtiments ont été sévèrement endommagés durant la guerre civile (1975-1991). On peut toujours trouver une série d'anciens wagons à usage multiple, deux locomotives allemandes, classe G7 de 1895, et quatre locomotives allemandes, classe G8 de 1901 ou 1906, ainsi qu'un pont tournant datant de 1910. Les traces de la guerre sont bien visibles sur la totalité des véhicules.Notons que les locomotives G7 et G8 présentent sur le site de la gare ont été envoyés à la gare de Tripoli comme dédommagements de guerre, puisqu'elle a beaucoup subit avec son personnel des atrocités de Jamal Bacha durant la première Guerre Mondiale. En 2002, le projet de réhabilitation de la ligne Tripoli/Homs via Abboudieh voit le jour, mais reste lettres mortes à cause des tractations politiques locales et les relations politiques instables avec la Syrie… C'est dans un contexte de développement économique à envergure internationale que la gare de Tripoli devrait fonctionner à nouveau. La proximité du port de Tripoli, de la Foire Internationale de Tripoli, de l'aéroport de Kolayaat et de la frontière syrienne sont des facteurs dont la potentialité n'est pas négligeable. Le fonctionnement harmonieux de ces structures entrainerait une prospérité nationale sure. "Friends of Tripoli Railway Station" est un groupe de pression qui regroupe plus de 1.500 personnes. Son but, outre que le re-fonctionnement de la gare, est de promouvoir le patrimoine ferroviaire de la gare de Tripoli et d'œuvrer pour la préservation du site de la gare (bâtiments et matériel), ainsi que son classement « Monument Historique » par le Ministère libanais de la Culture. Cette préservation, en aucun cas, ne peut nuire au fonctionnement de la gare, au contraire elle contribue au développement économique de la gare, puisque le projet du groupe de pression englobe aussi la création d'un musée dédié à la mémoire de l'Orient Express, d'un centre commercial et d'un hôtel sur le site de la gare pour optimiser la potentialité et les ressources de la gare. 23 Mars 2011 Elias Khlat Expert en Communication et en Développement Coordinateur du groupe de pression“Friends of Tripoli Railway Station”
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