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Tuesday 15 March 2011

Le réveil d'une écriture


C’était le 18 Brumaire l’an VIII, lors du coup d’état de Napoléon Bonaparte. Jour après jour, les citoyens français distinguaient que ce jeune général voulait instaurer la dictature, car, peu de temps après son coup d’état, il s’était proclamé premier consul après avoir été Directeur.
Bonaparte rédigea le 22 Frimaire de la même année la constitution de l’an VIII, puis créa le Senat, qui était chargé de veiller au respect de la nouvelle constitution. Il aboutit aussi, le 11 Floréal l’an X, à la création du premier lycée, et fonda le ministère de l’instruction, en n’oubliant pas la multiplication des écoles primaires, et la restauration de 22 chambres de commerce durant cette période.
Napoléon Bonaparte commença à conduire l’armée pour conquérir le monde, et Jean-François Champollion était l’un de ses soldats.

« Non Jean ! Ne va pas avec lui ! Tu vas mourir ! » m’avait dit avec inquiétude maman quand je l’avais informée de mon choix de conquérir le monde avec le  premier Consul.  Elle prit du temps à comprendre la chance que j’avais d’arriver peut-être en Egypte : le pays des pharaons, de la civilisation du Nil éternel.Mais elle comprit enfin que c’était  une occasion unique dans la vie. Dès mon enfance, mon rêve était de voyager en Egypte, j’étais dévoré par la passion des langues, et j’en avais appris plusieurs : le Latin, l’Hébreu, et l’Arabe .Le jour suivant, j’étais dans le camp des soldats, en train de m’entrainer à la guerre avec des centaines de milliers de soldats.
La décision de Bonaparte avait été prise quelques mois après mon intégration dans l’armée : on allait recommencer la guerre avec une bataille contre les Autrichiens. Je participai successivement à douze guerres contre l’armée autrichienne avec onze victoires et une défaite dans la bataille de Caldiero. Nous étions vingt mille cinq cents soldats contre quarante mille soldats dans l’armée ennemie et nous avons moins de la moitié de la quantité de leurs canons. En conséquence, nous avons perdu non seulement la guerre, mais cinq mille soldats dont l’un était mon ami. Il disait toujours qu’il voulait revenir à la maison et revoir sa mère avant qu’elle ne meure, mais le destin avait choisi son décès. Je sentis que j’allais suivre mon ami et que je ne savais pas où aller. Après la Victoire de Malte, nous nous dirigeâmes en navire vers l’Egypte, et pendant que nous étions en pleine mer, je me regardai dans le miroir en me rappelant de ma mère. Nous avions les mêmes cheveux noirs, le nez et les grands yeux identiques, mais la petite bouche rouge était celle de papa.
Arrivés en Egypte, une guerre eut lieu : la guerre des pyramides, avec trente mille soldats français contre quarante-cinq milles soldats musulmans et ce fut une grande victoire. Napoléon avait dit aux égyptiens qu’il était devenu musulman, ce qui avait facilité la tâche.
Nous étions allés visiter les pyramides, et un guide nous accompagnait, il nous avait expliqué que les pyramides étaient les tombeaux des pharaons, qui avaient été les souverains de l’Egypte durant l’Antiquité, et qu’il y avait plusieurs caveaux  qui faisait se perdre toute personne voulant piller le tombeau du pharaon. Le sarcophage d’un pharaon était en or, ainsi que son trône.
Nous entrâmes dans une pyramide, et je fus subjugué par l’architecture sublime et par les décorations de ce monument géant. On nous avait expliqué aussi que tous les biens du pharaon avaient été mis avec lui dans sa chambre funéraire.
Ensuite, nous étions allés voir les temples et les obélisques, et nous emportâmes avec nous quelques vestiges.
La guerre suivante était navale, celle d’Aboukir, et c’était une grande défaite contre les troupes anglaise car nous avions perdu près de six mille soldats. J’avais de la chance car j’étais l’un des mille soldats qui avait participé à cet affrontement naval mais qui n’étaient pas morts. Cependant je sentais que mon décès était très proche.
Une grande victoire avait rétabli notre force, dans la bataille de Jaffa. Nous avions essayé de rentrer en Palestine, mais une grande défaite devait marquer ce combat.
Après deux triomphes dans l’empire Autrichien, Napoléon Bonaparte s’était couronné Empereur sous le nom de Napoléon 1er, et avait couronné sa femme l’impératrice Joséphine. Et, après des dizaines de victoires, ce fut la défaite de Waterloo, qui mit fin aux rêves de Napoléon. Cette bataille sanglante fut notre plus grande défaite.
Je revins en France en moins de soixante-douze heures. En me voyant, maman, qui avait pensé que j’étais mort n’en crut pas ses yeux. De même mes frères, mes sœurs, mes oncles, mes tantes et mes cousins. Tous étaient venus me voir vivant et m’entendre raconter les aventures que j’avais vécues. Soudain, je me souvins de la pierre noire que j’avais trouvée en Egypte. Alors j’entrai dans ma chambre pour l’apporter et la montrer à maman qui, étonnée, me demanda ce que c’était. Je lui racontai ce qui m’était arrivé. Mais pendant mon récit, elle s’était endormie, ce qui était normal : il était cinq heures du matin!
Je me mis à contempler cette pierre et je distinguai trois langues : l’une d’elles était le grec, la deuxième était l’égyptien en écriture démotique, et la troisième langue ressemblait à l’écriture qu’on avait vue en Egypte. Ce devait être de l’égyptien en écriture hiéroglyphe.
Je sentis que je m’approchais du déchiffrement des hiéroglyphes, alors je demandai à mon frère Jacques-Joseph de me traduire le texte grec, ce qu’il fit.
A mon tour, je commençai à chercher partout des informations sur les hiéroglyphes, dans les livres, les encyclopédies, et les manuscrits, et j’appris que dans cette écriture, le nom d’un pharaon était toujours encadré.
Grâce à quoi, je reconnus le nom du pharaon Ptolémée que je comparai aux lettres grecques. C’était  le commencement du déchiffrement des hiéroglyphes. Je n’avais jamais imaginé que j’arriverai à résoudre l’énigme de l’écriture hiéroglyphe mais je m’étais souvenu d’un dicton de Christophe Colomb : «  On ne va jamais aussi loin que lorsqu’on ne sait pas ou l’on va. »

Je définis le système des hiéroglyphes ainsi : « C'est un système complexe, une écriture tout à la fois figurative, symbolique et phonétique, dans un même texte, une même phrase, je dirais presque dans un même mot »…

                                                                      Sadir ABDULHADI
N.B : Ce récit n’est pas historique, des modifications ont eu lieu pour que le récit corresponde au sujet proposé            

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